Livres à lire aux enfants pour lutter contre les stéréotypes

Je continue dans la lignée de l’article précédent sur le blog où Isaline, Rose et moi vous parlions de la nécessité de l’égalité des chances et des droits hommes-femmes et pourquoi il faut lutter contre les idées reçues (vous pouvez lire l’article ici). Voici un bon moyen de transmettre de belles valeurs justes à la prochaine génération: par la lecture ! Avec Valentine, aka @lama_libraire, nous vous proposons toute une sélection de livres pour lutter contre les stéréotypes.  Et à la fin de cet article, retrouverez une interview de Perrine Bonafos, auteure du livre pour enfants « Agnès », biographie d’Agnès Varda dans la collection « des rêves et des chemins* des mini confettis, un de mes coups de cœur.

 

Des histoires qui font rêver et réfléchir

 

La princesse qui n’aimait pas les princes (Actes Sud junior – Alice Brière-Haquet / Lionel Larchevêque – dès 6 ans )

Valentine – Selon le roi, sa fille est prête à se marier. Il invite les princes de tous les royaumes à venir la rencontrer, mais aucun ne lui plait. Finalement, lorsque la demoiselle rencontre une fée venue en renfort, c’est le coup de foudre. Un livre intelligent et plein d’humour.

Carine – c’est un livre qui aborde l’homosexualité ou le droit à la différence ?

Oui, il aborde l’homosexualité! Avec une très jolie fin de conte de fées, finalement!

 

 

 

 

 

La dictature des petites couettes (Didier Jeunesse – Ilya Green)

Olga et ses amies organisent un concours de beauté, et Sophie a une idée nette de ce qu’est la beauté : il faut de belles robes à étoiles et des petites couettes. Alors lorsque Gabriel et le chat demandent à y participer, les filles refusent : un garçon, ça ne peut pas être joli. Pourtant ils sont décidés à prouver que si, les garçons (et les chats donc) ont leur place dans le concours. Un magnifique album autour de l’image, de l’égalité des sexes et du rapport aux autres.

Ah j’aime bien le fait qu’il aborde pleins de valeurs importantes.
A partir de quel âge?

Je dirais dès 3 ans, mais le format est assez spécial ça a presque un côté BD!

 

 

 

Boucle d’Ours (Didier Jeunesse – Stéphane Servant / Laetitia Le Saux)

La famille Ours se prépare pour la grande soirée du Carnaval. Papa Ours est déguisé en Grand Méchant Loup et Maman Ours en Belle au bois dormant. Petit Ours, lui, s’est déguisé en Boucle d’Ours. Et cela met Papa Ours dans une colère noire : les jupes et les couettes, c’est pour les « femmelettes ». Un invité imprévu réussira à le convaincre du contraire. Un album qui dénonce le sexisme ordinaire.

 

 

 

 

 

 

 

Heu-reux! (Rouergue – Christian Voltz)

Dans le royaume des vaches et des taureaux, une grande nouvelle est annoncée : le roi tyran va marier son fils, Jean-Georges. Un cortège de jolies vaches se bouscule au portillon pour attirer ses faveurs mais aucune ne trouve grâce à ses yeux. Le cœur du prince est déjà pris, il est amoureux d’un bélier. Un album aux illustrations atypiques qui aborde parfaitement l’homosexualité.

J’aime beaucoup l’idée de mettre des animaux en scène pour changer un peu. Mais pourquoi parles-tu d’illustrations atypiques?

L’auteur est un sculpteur en plus d’être illustrateur et ça se retrouve beaucoup dans ses livres! C’est ludique, en général les enfants adorent!

 

 

 

 

Marre du rose (Albin Michel – Nathalie Hense / Ilya Green, dès 5 ans)

C’est l’histoire d’une petite fille qui aime le noir, les araignées, les dinosaures, les grues de chantier… on lui dit souvent qu’elle est un garçon manqué, mais elle, elle l’affirme avec fierté : elle est une fille réussie!

Ah, c’est un livre que j’aime beaucoup aussi. J’adore la phrase « je trouve que je suis une fille plutôt réussie. ».

 

 

 

 

 

 

La poupée d’Auguste (Talents Hauts – Charlotte Zolotow / Clotilde Delacroix – dès 4 ans)

Auguste rêve d’avoir une poupée, mais tout le monde se moque de lui. On le traite de femmelette, son père a honte de lui… Alors Auguste fait ce qu’on attend de lui : il joue au basket ou avec son train, mais continue de rêver de sa poupée… jusqu’à ce que sa grand-mère réalise ce souhait.

Oui comme je le disais dans le premier article sur ce thème dans le blog, il ne faut pas changer les idées reçues pour les filles, mais aussi pour les garçons. C’est drôle le sujet de ce livre, je pense qu’on en reparlera encore bientôt dans le blog (affaire à suivre 😉 ).

Exactement parfois on se base uniquement sur les filles, peut-être car cela va de paire avec le féminisme positif qui se dégage énormément du cinéma, des écrits, des médias, actuellement, mais il est bon aussi de se pencher sur les garçons, les attentes à leur égard d’être « fort ou costaud », de ne pas pleurer, d’avoir des passe-temps bien masculins.

 

 

 

La valise rose (Gallimard – Susie Morgenstern / Serge Bloch – dès 4 ans)

Pour fêter sa naissance, Benjamin a reçu des peluches, des vêtements, un cheval à bascule… et une valise rose. Ses parents sont très sceptiques face à ce cadeau étonnant, mais le petit garçon en est fou et cette valise va l’accompagner durant toute sa vie…

Il a l’air plein d’émotions quand tu en parles …

C’est un joli livre sur la transmission et l’attachement… la fin m’a toujours laissée perplexe par contre.

 

 

 

 

 

Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi? (Nathan premiers romans – Thierry Lenain / Delphine Durand – dès 7 ans)

Pour Max, le monde se divise en deux : les « Avec-zizi » et les « Sans-zizi ». Les plus forts, ce sont les « Avec-Zizi », qui font tout comme lui. Mais Zazie, la nouvelle, est plus forte que lui et sait grimper aux arbres. C’est une « Avec-zizi », Max en est sûr et veut le prouver…!

 

 

 

 

 

 

La princesse et le poney (Cambourakis – Kate Beaton – dès 4 ans)

La Princesse Pomme de pin est la plus petite des guerrières de son royaume. Elle attend son anniversaire avec impatience car elle rêve de recevoir un solide cheval de combat et un bouclier, à la place des traditionnels pulls moumoutes (moches) que ses parents lui offrent chaque année. Fort heureusement, elle reçoit un cheval. Enfin presque, c’est plutôt un poney dodu et péteur, mais malgré tout elle est prête à prouver qu’elle peut devenir une grande combattante, et qu’elle est plein de ressources!

 

 

 

 

 

On n’est pas des poupées : mon premier manifeste féministe (La Ville Brûle – Delphine Beauvois / Claire Cantais – dès 3 ans)

Les filles sont délicates, aiment le rose, elles sont sages comme des images, ne jouent qu’à la poupée et ne savent pas se défendre toutes seules. Ça vous choque évidemment! Une petite fille peut trouver que le rose est la couleur des saucisses, que les jeux de constructions sont bien plus fun que les Barbie, elle peut rêver d’avoir des enfants ou pas, elle a le droit de parler fort et d’être un génie en mathématique! « Les filles sages vont au paradis. Les autres vont où elles veulent ».

Oh que oui, bravo pour cette trouvaille, j’adore l’idée !!

Il a un style assez original, un OLNI (objet livresque non identifié) par excellence!

 

 

 

 

Les filles et les garçons peuvent le faire… aussi! (Gründ – Isabelle Maroger / Sophie Gourion – dès 3 ans)

Stop au sexisme ordinaire, arrêtons de mettre les enfants dans des cases : les filles aussi peuvent se déguiser en pirate ou en princesse, s’éclater au football, vouloir devenir présidentes ou maîtresses d’école, porter les cheveux courts et sauter dans les flaques. Elles peuvent être timides et discrètes ou au contraire vouloir être les commandantes.

Les garçons ont le droit de se déguiser en licorne, d’aimer jouer à la poupée ou de faire voler des avions, de porter des pulls roses pâles ou fuchsia, et de vouloir devenir judoka ou danseur. Ils ne doivent pas avoir honte de pleurer ou d’avoir des copines filles, ça ne veut pas dire qu’ils en sont amoureux!

C’est super, tu nous a déniché des livres dés le plus jeune âge !

Oui, il est vraiment parfait celui ci! Aussi beau que bien écrit!

 

 

 

Princesse Kevin (P’tit Glénat – Michaël Escoffier / Roland Garrigue – dès 3 ans)

Pour le Carnaval, Kevin est une princesse, et qu’importe ce que les autres disent ou pensent. Il a emprunté la robe de sa sœur et le maquillage de sa mère. Il n’y a pas que les filles qui ont le droit de se déguiser en princesse! D’ailleurs, sa copine Chloé s’est déguisée en chaussette. Euh… en dragon! Un petit bijou de bienveillance!

En quoi ce livre est-il, peut être encore plus bienveillant que les autres, selon toi ?

Il n’est pas spécialement plus bienveillant qu’un autre, mais j’aime beaucoup la manière dont le texte est écrit et les réactions des personnages, très crédibles.

 

 

 

 

 

 

Alors Valentine, c’est mon tour de te parler de mes livres coups de cœur sur le thème de l’égalité homme-femme.

En fait, comme je l’ai dit dans un autre article sur ce blog, les livres sont une des armes que j’utilise pour lutter contre les préjugés et les idées recues : ma fille et moi lisons l’histoire et puis on en discute.
Je me rends compte que j’ai beaucoup de biographies, finalement dans ma sélection. Je voulais des messages inspirants et Princesse se passionne pour les femmes qui ont déjà existé.
Mais en voici un qui est une histoire :

 

 

Le livre de Lia (Linreadacqua – A. Zurfluh/H. Stevenson – dés 6 ans)

Je l’ai acheté à la librairie du palais des Doges à Venise cet été comme souvenir de nos vacances (il y a plein de références à la ville et même des petites phrases ou expressions en italien). J’adore le style un peu impressionniste et les couleurs chaudes. En le lisant, je me suis rendue compte qu’il était porteur d’un message bien plus fort. Il raconte en fait l’histoire d’une fille qui se bat pour avoir ce dont elle rêve et qui écrit sa vie. Je ne peux pas en dire plus pour ne pas briser la magie et la poésie de l’histoire.

 

 

 

 

 

 

 

Les biographies inspirantes

 

La collection « petite et grande » (Kimane – div. auteurs – dés 4 ans).

Impossible de ne pas la mentionner. Chaque livre illustre de façon simple et claire la vie d’une femme forte qui a su suivre ses rêves et a accompli quelque chose qui a changé le monde à sa façon (Coco Channel, Frida Khalo, Marie Curie, Mère Thérésa etc…). La version originale en anglais comprend beaucoup plus de portraits que la version française (plus de 40). Et après plus de 30 portraits de femmes magnifiques, je me réjouis d’y voir apparaître aussi des hommes (Mohamed Ali, David Bowie, Mahatma Ghandi, Martin Luter King ou Stephen Hawkins). Parce que vouloir l’égalité des genres ne veut pas dire mettre les femmes plus en avant que les hommes, mais bien mettre les personnes en avant pour ce qu’elles ont fait et non pour leur genre.

Si je montre autant de biographies de femmes fortes à ma fille, c’est surtout pour lui montrer que c’est possible.

Les textes sont simples et courts. Très facile pour un petit enfant de suivre, il y a la de place pour poser des questions entre chaque page et les illustrations sont très bien faites. Mais ce qui me fait craquer dans cette collection, c’est qu’on part toujours de la petite fille. Cela aide l’enfant à
s’identifier. Pius on découvre ce qu’à l’âge adulte cette femme a réalisé. Pour moi, mention spéciale à l’album de Rosa Parks qui permet aussi d’aborder des thèmes comme le racisme.

 

Histoires du soir pour petites filles rebelles (Les arènes – div. auteurs – dés 6 ans)

Pour moi, c’est un peu le grand frère de la série précédente. Les histoires sont plus courtes et plus condensées (1 page de texte et une page portrait illustré) et le texte est un peu plus recherché.
Pour ceux qui auraient peur des redites pour des personnages présents dans ce livre et la série mentionnée avant, pas vraiment de souci pour moi : il y a toujours des pans de l’histoire qui ont été mentionnés d’un côté mais pas de l’autre. Chez nous, ils sont complémentaires. Mais quel plaisir de voir quand ma fille, qui a déjà entendu une histoire d’un côté, la reconnait dans l’autre livre!

Le + que ma fille adore : les dates et Lieux en bas des portraits qui lui permettent de situer dans le temps et le monde.

 

 

 

Le crayon magique de Malala (Gautier Languereau – Malala Yousafzai/Kerascoët – dés 3 ans)

C’est un livre Que nous avons la chance d’écouter en allemand, arabe et tibétain dans un groupe de lecture. Je lui ai acheté en français pour revivre cet instant plein d’emotions et bien sûr pour l’histoire.
C’est Malala Yousafzai elle-même qui a écrit son récit dans ce livre et son combat pour que les filles aient le droit à l’éducation comme les garçons. Là aussi un beau livre inspirant et pour parler des combats encore à mener.
Mais quand je l’ai eu en main, j’ai été bluffée par les illustrations de Kerascoët: l’intérieur du livre est richement décoré en doré comme par nous plonger un peu plus dans une autre culture. Magnifique. C’était mon coup de cœur cet automne.

Et depuis, j’ai eu un nouveau coup de cœur pour le premier livre de la collection « des rêves et des chemins ». Un livre sur Agnès Varda.

 

Agnès (Des rêves et des chemins – Agnès Bonafos et Jennifer Bouras – de 3 à 7 ans)

Le livre avec sa couverture en relief est ludique et appelle à être ouvert. Les illustrations de Jennifer Bouras, fraîches et joyeuses, s’accordent parfaitement avec le texte de Perrine Bonafos, bienveillant et positif. Et le livre se termine par un message plein d’espoir et invite l’enfant à la réflexion sur ce qu’il rêve de faire de sa vie.
J’ai trouvé que ce livre, raconte une histoire, mais il transmet aussi de belles émotions.
Alors je suis très heureuse que l’auteur, Perrine Bonafos, ait accepté de répondre à quelques questions.

 

 

 

 

 

 

 

 

L’interview de Perrine

Carine – Bonjour Perrine, je suis ravie de vous avoir sur ce blog. C’est une question que je pose souvent quand j’interviewe une mère: devenir maman a-t-il changé votre vision des choses ? Etes-vous plus ou moins engagée qu’avant ? 

Perrine – Oui, évidemment cela a tout changé même si je ne pensais pas que cela serait une telle « révolution ». Mais les choses se sont faites progressivement. Je pense que le point le plus important et qu’à présent, je ne suis plus la plus importante pour moi, mes enfants le sont en priorité. Ils conditionnent donc mes choix aussi bien professionnels que personnels. Après ils sont encore petits donc c’est d’autant plus vrai mais je sais que dans quelques années, à priori, ils seront aussi plus autonomes et je pourrais me recentrer sur moi. Mais je ne me suis jamais vue ou considérée comme engagée. Je pense que cela s’est révélé et affirmée progressivement et naturellement. Et aujourd’hui, c’est simplement une évidence. Je ne vois même pas comment cela peut être autrement. Et si l’équilibre était mieux respecté entre hommes et femmes dans tous les domaines, la société serait plus apaisée.

Quel message voulez-vous transmettre à vos enfants?

J’aimerais simplement qu’ils aient confiance en eux et ne s’interdisent pas de rêver. J’aimerais qu’ils osent devenir qui ils veulent. Je me dis donc qu’en tant que parent, il est important de leur montrer un maximum de parcours et métiers différents afin qu’ils aient un maximums de références variées. Car on peut difficilement se projeter dans un métier que l’on ne connait pas. D’où l’importance de développer des rôles modèles dès le plus jeune âge.

Au départ il y a la « Les Confettis » le webzine et la revue semestrielle déjà engagée qui traite d’aspirations et inspirations féminines. Et maintenant, « Les Mini Confettis » et la série de livres “Des rêves et des chemins” pour enfants qui retrace le parcours de femmes audacieuses qui ont suivi leur propre chemin. Est-ce que cette description est correcte ? Comment est venue l’idée?

Oui, l’idée est finalement la même que qu’à travers la revue : mettre en avant des parcours de femmes inspirantes. Cette fois, je voulais m’adresser aux enfants et dès le plus jeunes âges. Sans attendre qu’ils sachent lire par eux mêmes. La grosse différence est que les livres ont pour ambition de mettre en avant des rôles modèles féminins donc des personnalités à priori déjà connu et qui ont marqué l’histoire ou la société. Et la difficulté principale est de retransmettre aux enfants les grandes idées de ces femmes avec des mots simples et compréhensibles de tous.

La campagne de crowdfounding pour le premier livre a été un véritable succès. Désormais, il faut, j’imagine continuer à faire connaître le projet et publier de nouveaux livres. J’aimerais savoir comment se fait le choix des portraits de femmes à raconter et des illustrateurs/trices. Sans nous révéler le grand secret des prochains livres, peut-on savoir si les livres se concentrent sur femmes françaises uniquement?

Pour moi, il était important en effet de commencer avec une française et une femme du monde artistique. Les Mini Confettis est comme la petite sœur de la revue Les Confettis après tout 🙂 Mais pour la suite, nous ne nous interdisons rien ! par contre, c’est sûr qu’à chaque fois, l’histoire sera illustrée par une illustratrice différentes qui selon moi, développe un univers graphique qui s’accord avec la personnalité présentée. Les combinaisons possibles sont infinies !

 

Voici la question que je pense beaucoup de mamans attendent (moi en premier) : Quand va sortir le prochain livre de la collection? 😉

Il sortira au printemps, si tout va bien. Mais pour cela nous avons d’abord besoin de récolter les retours de nos lecteurs. Ensuite nous souhaitons leur donner la parole et l’occasion d’exprimer leurs envies.
Nous souhaitons qu’ils nous aident à choisir quelles seront les futures héroïnes des prochains livres. Pour cela, il faut répondre à notre questionnaire préparé à cet effet!

Magnifique! Je vais de ce pas remplir le questionnaire! Avez-vous d’autres projets encore, autres que les livres, pour « Les Mini Confettis » ?

Non par pour l’instant, je pense qu’il y a assez à faire pour le moment en développant la collection. J’aimerais surtout que nous abordions des thèmes variés comme la science, l’art, l’histoire etc. Alors n’hésitez pas à exprimer vos envies ICI vos avis afin de co-construire ensemble la suite de la collection. Il faut participer et partager largement !

Merci beaucoup Perrine d’avoir répondu à mes quertions !

N’hésitez à nous laisser un commentaire si vous avez aimé cette sélection de livres, ou si vous en avez d’autres à proposer. C’est en partageant nos expériences qu’on s’enrichit 🙂

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