Comment faire aimer la poésie aux enfants

Envie de faire découvrir la poésie aux enfants ? Tu ne sais pas comment t’y prendre ? Ou, tu as détesté la poésie quand tu étais enfant et tu ne veux pas qu’il/elle subisse la même chose que toi à l’école ?

Je suis ravie de te faire découvrir 2 livres coup de cœur !

Bienfaits de la poésie

J’ai découvert il a quelques temps que ma fille de 10 ans n’apprenait pas de poèmes à l’école. Je trouve ça dommage parce que la poésie offre plusieurs avantages :

  1. Renforcement de l’apprentissage de la lecture : pour apprendre un poème, il faut commencer par le lire 😉.
  2. Mémorisation : le cerveau est un muscle. Comme tout muscle, il a besoin d’entraînement. Apprendre un poème, même court, permet de renforcer la mémo0ire. Pratiquer régulièrement, aide, à terme pour tout autre apprentissage.
  3. Développement cognitif : lire un poème avec des rimes aide l’enfant à comprendre que des mots avec des sons proches peuvent avoir des sens très différents. La poésie aide aussi à comprendre les structures de langage.
  4. Enrichissement du vocabulaire : comme pour toute lecture, la poésie aide à enrichir le vocabulaire; elle peut utiliser des mots que l’on retrouve peu dans une histoire ou un conte.
  5. Développement de l’imagination : Ici aussi, il s’agit d’un bénéfice de toute lecture (varier les styles permet de développer encore plus cette propriété). En n’ayant aucun support visuel, l’enfant doit imaginer pour trouver l’intention de l’auteur et la bonne intonation dans la voix.
  6. Développement de l’empathie : En lisant des poèmes, l’enfant découvre les émotions et points de vue d’autres personnes, et de façon différente que dans une narration. Cela développe la compréhension de l’autre et l’empathie.

Alors, convaincu.e ? J’ai trouvé un super livre ludique pour faire découvrir et/ou aimer la poésie aux enfants.

Coup de coeur pour « Qui lira rira – 27 poèmes farfelus illustrés par Bruno Gibert » – Editions Seuil Jeunesse

C’est un album jeunesse, un livre grand format. Pas question de le glisser dans son sac à main et de l’emmener dans un train facilement comme un livre de poche. C’est plutôt un livre qui va se lire quand on est tranquillement installé dans son canapé chez soi, ou, pourquoi pas, dans le lit avant de se coucher.

Les illustrations de Bruno Gibert sont drôles et farfelues comme les poèmes, donc cela forme un tout très harmonieux

Tous les poèmes de ce livre ont été sélectionnés et sont particulièrement adaptés pour les enfants. Tu trouveras des poèmes dans la version « classique » qu’on imagine, mais aussi :

  • des acrostiches (Poèmes ou strophes où les initiales de chaque vers, lues dans le sens vertical, composent un nom ou un mot-clé.)
  • des calligrammes (poèmes dont la disposition graphique sur la page forme un dessin, généralement en rapport avec le sujet du texte) mention spéciale aux illustrations qui servent merveilleusement les textes ici, et
  • des virelangues (Phrase ou séquence de mots contenant des syllabes phonétiquement proches que l’on doit prononcer très vite sans se tromper.).

J’ai trouvé très chouette qu’il y ait des poèmes très courts (4 lignes) et d’autres plus longs. Pour une découverte en douceur avec ton enfant, tu peux donc commencer par les plus courts. Ensuite, tu adaptes en fonction de sa réaction. S’il/elle est intéressé.e, essaye de lire des poèmes plus longs.

Ça a été le cas pour ma fille. Et j’ai eu le plaisir de découvrir que certains poèmes étaient des œuvres d’auteurs célèbres. Voici les deux que ma fille a préférés :

« L’ouïe de l’oie de Louis » de Raymons Devos

On a beaucoup aimé ce virelangue parce qu’il permet une lecture à deux niveaux : les plus jeunes vont rire de la répétition de sonorités et de la difficulté à les dire. Les plus grands apprécieront les jeux de mots. Un peu comme ces nouveaux dessins animés pour lesquels un enfant et un adulte ne voient pas forcément le même message.

Ce poème a un autre avantage : il peut être utilisé comme exercice de diction ou tout simplement pour s’amuser à lire de texte de plus en plus vite.

« Dans Paris… » de Paul Eluard

qui-lira-rira-illustrationsMa fille a adoré ce poème. Elle a compris la logique d’évolution du poème, d’une rue à un oiseau dans un œuf. De ce fait, elle a voulu l’apprendre par cœur (je précise que ce n’était pas mon objectif). J’ai pour habitude de ne pas la freiner si elle veut essayer quelque chose. Elle a réussi à l’apprendre par cœur en s’accrochant à la logique de progression. Elle s’en est même resservie dans des poèmes qu’elle a écrit depuis 😁. J’ai donc trouvé ce poème bien adapté si tu veux faire apprendre un poème à ton enfant pour entraîner sa mémoire. Les phrases ont toujours la même structure, on va du très grand au plus petit.

Envie d’en savoir un peu plus ou de connaître le premier poème que j’ai appris à 6 ans et dont je me souviens encore 😂 ? Je t’invite à écouter l’épisode du podcast L’âme à lire consacré à ce livre :

Mais, ce n’est pas tout ! J’ai trouvé un autre recueil de petits poèmes pour enfants qui permet aussi de consolider la lecture !!

Coup de coeur pour « Mots rimés pour lire sans trébucher » d’Hélène Benait, illustré par Christel Desmoinaux – Editions Actes Sud Junior

Ce livre est conseillé à partir de 7-8 ans. Je l’ai découvert par son illustratrice, Christel Desmoinaux que j’aime beaucoup ; on a d’ailleurs plusieurs livres qu’elle a illustrés :

mots-rimes-pour-lire-sans-trebucherPour revenir au livre coup de cœur qui nous intéresse ici, c’est un livre vertical, souple d’un format suffisamment petit pour pouvoir le glisser dans un sac et l’emmener un peu partout.

Si les illustrations de Christel Desmoinaux ne m’avaient pas déjà séduite, la description de l’éditeur aurait suffit à me convaincre :

Comptines futées pour apprendre en s’amusant

On est tellllllement dans le thème de titoudou et du podcast L’âme à lire !

Bref, ce livre permet d’apprendre à distinguer avec la bouche, les oreilles (quand on lit le poème à voix haute) et aussi avec les yeux les lettres qui se ressemblent.

Avancer d’un pas plus sûr dans la lecture

En fait, les poèmes courts et rigolos de ce livre font penser à des virelangues, comme le poèmes « L’ouïe de l’oie de Louis » de R. Devois du livre précédent. Chaque poème va jouer sur des sonorités qui se ressemblent en les mettant en avant et en jouant avec, par exemple

  • les phonèmes b et d
  • les diphtongues in, en et on
  • les lettres p et q qui n’ont pas le même son, mais se ressemblent. Et là ça devient très visuel.

En effet, pour renforcer l’apprentissage « par la bouche et par les oreilles »,  les sonorités mises en avant dans le poèmes sont indiquées en rouge. Et puis, on retrouve ces mêmes lettres qui participent un peu comme des petits personnages farceurs aux illustrations (voir photos plus bas). Tout ça renforce l’aspect ludique de ce livre. D’ailleurs il m’a rappelé la collection « Les bonhommes de l’alphabet » dont on avait parlé avec Ana, enseignante en école maternelle dans l’épisode du podcast L’âme à lire sur l’apprentissage de la lecture dès 4-5 ans. Voici le lien de l’épisode si tu veux l’écouter :

Ma fille a adoré faire rouler les mots sur la langue et savourer les sonorités. Elle a appris par cœur « Les bulles de la limonade » :

les-bulles-de-la-limonade

J’ai découvert que l’auteur a écrit d’autres livres pour compléter la collection. Je vais les chercher et compléterai cet article si besoin 🙂

Envie d’en savoir un peu plus ? Je t’invite à écouter l’épisode du podcast L’âme à lire consacré à ce livre :

 

 

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